Après 10 jours de Fouta, me revoici à Dakar. Bernard Zeltner est reparti hier soir pour Aix-en-Provence via Paris & Marseille.
Ce séjour au Sénégal restera pour moi celui de l’hivernage. L’hivernage (ou saison des pluies) est un moment capital de l’année ici. Il vient mettre fin à l’angoisse montante de la sécheresse et fait renaître spectaculairement la nature.
Il a encore plu un peu sur Dakar avant-hier. A Barmathial, nous avons vécu une tempête de pluie un peu forte il y a une semaine.
J’avais fait en 2005 un passage au village en fin d’hivernage. A cette époque, l’hivernage signifiait l’enclavement du village, càd son inaccessibilité par route ou piste en raison des inondations. L’accès se faisait par pirogues puis charrettes.
Depuis, une piste en latérite relie Matam à Waoundé (les 2 à environ 50 km de Barmathial) le long du fleuve, assurant le désenclavement: c’est là un des nombreux changements globalement positifs qu’a connu le village ces dernières années.
La fin de l’hivernage signifie le départ d’une période d’intense activité de cultures qui va s’étaler sur 3 – 4 mois: la culture pluviale d’abord, sur le pourtour et dans les marigots qui s’assèchent petit à petit et laissent un sol fertile; sur les rives du fleuve ensuite, au fur et à mesure que celui-ci retrouve son niveau de saison sèche.
Pour les détails pratiques: il fait encore TRES chaud et la sensation de chaleur est amplifiée par l’humidité. L’atmosphère est moite, souvent pénible.
Et ne croyez pas qu’ « ils y sont habitués ». Mais le travail harassant dans des conditions extrêmement pénibles est ici une simple question … de survie.
Pour moi, ce séjour à Barmathial a surtout été l’occasion de faire un bilan du parcours des élèves dans le secondaire. Une semaine très riche d’enseignements avec de nombreux TRES BONS moments passés avec eux.
Mais ça, je vous en reparlerai…